Thomas Salvador en résidence In Situ

Thomas Salvador en résidence In Situ

 

Le cinéaste Thomas Salvador sera accueilli tout au long de l'année scolaire 2017/2018 au Collège Jean Lurçat de Saint-Denis. Il proposera à une classe de 6ème de finir un film qu'il a laissé inachevé...

 

Au programme de l'année : sorties cinéma, expositions, rencontres avec des collaborateurs artistiques du cinéastes et tournage au sein du collège !


 

L’ETABLISSEMENT :

Collège Jean Lurçat de Saint-Denis

 

PROFESSEUR REFERENT :

Caroline Bouchard, professeur de français


Les intentions du réalisateur

 « En 2012, alors que le tournage de Vincent n'a pas d'écailles était repoussé pour la troisième année, faute de budget suffisant, ma production m’a proposé de commencer un autre film, que nous tournerions en « autarcie », afin d’échapper aux délais de financements et attentes de commissions, et ce avec un tout petit budget et une équipe réduite à son minimum.J’ai alors saisi cette occasion, ravi de pouvoir tourner à nouveau. Le projet de Briques est né.

Sans doute pour « oublier » le long processus d’écriture qu’a été celle de Vincent n’a pas d’écailles, j’ai décidé de me lancer dans ce nouveau film de manière improvisée, c’est à dire sans scénario. (...) L’idée était de tourner, puis de monter, puis de tourner, etc. (...) Je trouvais au fil du travail, sans le chercher et au gré des rencontres, les idées et le terrain de jeu des prochaines sessions de tournage. Je me suis beaucoup trimballé avec le matériel, inventant une séquence en fonction des opportunités, estimant qu’il y avait, là dans un mariage, là dans un trajet en voiture, ou encore à l’occasion d’un voyage au Sénégal, matière à enrichir le film…

Le film est devenu, pour faire simple, l’histoire d’un ornithologue confronté à un phénomène surnaturel. En effet, le héros, que j’interprète, se retrouve régulièrement « coincé » physiquement dans une surface géographique. Des barrières invisibles se posent entre lui et le monde extérieur. Cet espace qu’il découvre être en forme de brique, au centre duquel il est ramené chaque fois qu’il en franchit les limites invisibles, le libère d’un coup, aussi subitement qu’il l’emprisonne. Le phénomène, de fréquence et de durée variable, complique la vie du héros, qui cherche à en comprendre le fonctionnement tout en hésitant à en parler à son entourage.

Les acteurs qui jouent dans le film ne sont pas des acteurs professionnels, mais des amis, les personnes que je rencontre au fil du tournage.

(...) J’ai dû interrompre le tournage de ce film au printemps 2013, lorsque nous avons obtenu le financement suffisant pour tourner Vincent n’a pas d’écailles. La préparation, le tournage, la post-production puis son accompagnement lors des nombreuses avant-premières et festivals internationaux m’ont occupé pendant plus de deux ans. J’ai depuis commencé l’écriture de mon prochain long-métrage Chercher la fille, que j’espère tourner à l’été 2018.

Cette résidence In Situ représente pour moi une formidable occasion de finir Briques. Il existe un montage d’une heure environ, de nombreuses séquences qui n’ont pas encore trouvé leur place. Et il y a bien sûr de nouvelles séquences à inventer et à tourner pour finir le film. Son aspect ludique et ma pratique d’atelier en collège me font imaginer de nombreuses manières d’associer un établissement, une classe, à la finalisation de ce film. J’imagine que la classe, outre les séances de partage autour du film, m’aide à l’élaboration de la suite du scénario, participe au tournage de quelques séquences. Le collège lui-même pourrait devenir décor. »

 


Biographie de Thomas Salvador

Thomas Salvador, cinéaste autodidacte, réalise son premier court métrage en 1997. Il signe cinq autres courts métrages, dont il est le principal acteur, tout en travaillant comme régisseur et assistant réalisateur sur divers films.

Il anime de nombreux ateliers de réalisation vidéo avec des élèves de collège et de lycée et intervient pour les dispositifs nationaux « Collège au cinéma » et « Lycéens et apprentis au cinéma ».

En 2000, il est danseur pour le spectacle Ici, cette fois-ci de Julie Desprairies.

Il réalise en 2004 un court documentaire dans le cadre de la collection Portraits pour Arte : Dans la voie. Portrait d'un guide au travail tourné en haute montagne avec l’alpiniste Patrick Berhault.

En 2006, pensionnaire à la Villa Médicis (Académie de France à Rome), il y tourne plusieurs films vidéo, dont Rome. Il réalise également une vidéo et une performance dans le cadre de La dernière Major de Serge Bozon au Centre Georges-Pompidou (novembre 2010).

Ses courts métrages ont fait l’objet de rétrospectives dans diverses manifestations : Rendez-vous du jeune cinéma français (Moscou et Saint Pétersbourg, 2011) ; Focus du Festival Côté Court(Pantin, juin 2010) ; Rétrospective Jacques Tati (Cinémathèque Française, avril 2009) ; Nuit des musées (Musée Rodin, mai 2007) ; Soirée pointligneplan (Fémis, janvier 2007)...

En 2013, il commence le tournage de Briques, un film improvisé en équipe légère, qu’il suspend pour réaliser son premier long métrageVincent n'a pas d'écailles. Ce dernier film, qui a fait le tour du monde dans de prestigieux festivals, sort en salle en février 2015 et connaît à la fois un succès critique et public. Il est diffusé sur Canal plus en juin 2016.

En 2016 et 2017, et parallèlement à l’écriture de son prochain long métrage Chercher la fille, il anime des ateliers de direction d’acteur dans les écoles supérieures de la Fémis (Paris), La Cinéfabrique (Lyon), L’Ecal (Lausanne).

Il présente régulièrement son long métrage Vincent n'a pas d'écailles dans des cinémas mais aussi des lycées, le film étant sélectionné par le dispositif « Lycéens et apprentis au Cinéma » en région PACA en 2015-2016, puis en Nouvelle Aquitaine en 2016-2017.

 


Acte inaugural de Thomas Salvador

Vidéo silencieuse réalisée par Thomas Salvador pour se présenter auprès des élèves du Collège Jean Lurçat


Ce projet s’inscrit dans le cadre des résidences de création artistique en collège impulsées par le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis. A ce titre, il bénéficie du soutien financier du Conseil départemental.