2ÈME JOURNÉE - PRÉSENTATION DE L'UFFEJ BRETAGNE

JEUX ET CINÉMA

par Laurence Dabosville, directrice de l’Union Française du Film pour l'Enfance et la Jeunesse (UFFEJ) de Bretagne. 


Héritière de l’éducation populaire, l’UFFEJ Bretagne est une petite structure de trois salariés installée à Saint- Brieuc, dans les Côtes-d’Armor. Elle met en œuvre des actions d’éducation à l’image, soutenues par des partenariats avec des structures régionales et nationales. Elle propose aussi des formations à destination d’enseignants ou de services civiques et propose des ateliers et des outils pédagogiques souvent bricolés, mis à disposition dans les écoles, les médiathèques, etc.

L’UFFEJ Bretagne a créé en 2005 l’Œil Vagabond, un festival itinérant qui parcourt le département de station balnéaire en station balnéaire. Il articule trois propositions, essentiellement hors temps scolaire, en imbriquant le voir et le faire :

  • Une programmation de films, accompagnée d’actes de médiation destinés à faire découvrir au public des œuvres qu’il n’a pas l’occasion de voir par ailleurs.
  • Une proposition de spectacles vivants qui impliquent de manière indirecte le cinéma.
  • Le Jardin de l’Œil, un espace qui s’est développé de manière empirique au fil des années. D’abord il s’agissait d’une exposition de jeux optiques bricolés, en rapport avec les origines du cinéma. Ils ont ainsi inventé les confiscopes, des praxinoscopes fabriqués avec des pots de confiture remplis d’eau. Peu à peu l’espace s’est transformé en proposant divers moyens de travailler l’image et le son, sans faire appel aux écrans ou aux tablettes.

© Le Jardin de l’Œil - UFFEJ

Au Jardin de l’Œil, on trouve un Memory et un Qui est-ce ? géants, un jeu de montage-démontage, un loto sonore, une table lumineuse en lien avec des films programmés, des jeux de plateaux en lien avec des thématiques cinéma, un théâtre d’ombres, un circuit de billes, des boomwhackers permettant de composer des musiques de films, un quizz géant réalisé en salle, un puzzle grand format représentant une affiche de film, un jeu de « Cinéson » pour les tout-petits qui invite à associer des images et des sons, un jeu de scénario qui propose de réfléchir de manière ludique et collaborative à la construction d’une histoire…

La capacité d’accueil du Jardin de l’Œil est d’une centaine d’enfants. Une dizaine d’encadrants œuvre au bon déroulement des opérations. Avec le temps, les adultes accompagnant les enfants ont fini aussi par trouver leur place dans cet espace. En revanche, les adolescents ont tendance à rester en dehors, comme si la présence des enfants les dissuadait de prendre part aux jeux. Un jeu autour des séries, « Qui a tué Sheldon Cooper ? », a donc été développé à leur intention.

L’équipe du festival est dans une attitude de questionnement permanent sur son action. Accueillir 500 enfants sur deux jours tout en gardant une exigence de qualité est un défi car, pour que les jeux proposés soient bien investis, il faut du temps.

Laurence Dabosville revient sur le parcours qui l’a amenée à mener cette action. Elle a commencé par être professeur de langues. Au cours de cette expérience, elle a pris la mesure du blocage qui existe en France en matière d’apprentissage des langues étrangères. Elle a alors découvert la méthode « Tandem », fondée sur l’apprentissage mutuel et réciproque des langues maternelles des participants qui communiquent librement entre eux, encadrés par des professeurs spécialement formés. Cette expérience a été un déclencheur pour elle dans la compréhension d’une pédagogie efficace. Elle s’est inspirée de ce modèle dans les actions qu’elle tente aujourd’hui de mettre en place autour du cinéma.


Laurence Dabosville

ÉCHANGES AVEC LA SALLE

Une éducatrice de jeunes enfants à Aubervilliers demande si Laurence Dabosville a pensé à étendre ces propositions à des enfants entre 0 et 3 ans.

Laurence Dabosville répond que c’est le cas pour certaines d’entre elles.

Une personne travaillant à Images en bibliothèque s’interroge sur les possibilités de prêt du matériel de l’UFFEJ à des institutions sur le territoire national.

Laurence Dabosville indique que, pour des raisons principalement logistiques, l’action est pour le moment limitée au territoire régional.


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