Léa est une vieille punk, Rémi un vieux hippie, Tonton un ancien forain, Kiki une Ma Daltone aux cheveux roses, toujours accompagnée de Galak, son toutou lui aussi à la touffe rose. Ils vivent tous ensemble de rire, de drogues et d’amour vache, partageant leur temps entre un HLM Parisien rempli comme un oeuf, et un châlet des alpages trop vaste pour eux. Au sein du foyer, leur vie est un spectacle qui s’écoule dans un continuum indistinct devant leurs yeux sans qu’ils en soient vraiment les maîtres. Comment pourraient-ils l’être, eux qui avaient fait voeu de mourir d’une overdose aux alentours des 40 ans ? Un jour, Kiki fait un AVC, la précipitant dans la dépendance. Pour cette femme au caractère bien trempé ne souffrant aucune contrariété, c’est la douche froide. C’est aussi un dur retour à la réalité pour sa fille, Léa, déjà aux prises avec ses démons, qui devra se charger de sa mère, elle qui n’a jamais vraiment pris en charge sa propre vie. La tribu arrivera-t-elle à rester soudée face à la douleur du temps qui passe, face à la tentation d’une fuite en avant ? No more heroes est un film sur la force de l’amour, mais aussi la violence que la fusion engendre, et donne à voir le récit de ma famille, celle d’une tribu qui essaie de tenir debout face au monde.