PER - CARTOGRAPHIE SONORE

CARTOGRAPHIER L’INVISIBLE : UN PROJET DE CARTOGRAPHIE COLLECTIVE, SENSIBLE ET SONORE

 

Artistes : 

Ludovic Mepa, ingénieur son diplômé en géographie et en création documentaire (CREADOC  de POITIERS), oscille entre création sonore pour la radio et pour le cinéma. 

Après un diplôme d’Etat en Architecture en 2014, Thomas Sindicas explore les différentes dimensions que comportent les représentations des quartiers en lien avec les habitants.

Partenaire culturel : Collectif « Les Obliques » (http://www.lesobliques.me/) et la médiathèque l'@telier de Sevran

Collège : Paul Painlevé, Sevran

Professeurs référents : Me Canet et Mr Bossard.

 
Cinémas 93 mène ce projet avec des artistes qui explorent de nouvelles écritures liant le cinéma aux arts numériques et aux nouveaux médias.
 
Nos regards sont souvent bercés par un type de carte (carte de la ville, du métro, de la région - à l’échelle, vue du ciel,…), planes ou numériques, utilisant les mêmes codes ou schémas et conçues par un type de cartographe (IGN, Googlemap, ministère, universitaire…). Celles-ci participent à la construction de notre territoire mental, façonnent nos repères dans l’espace. Néanmoins celles-ci éludent souvent l’essentiel, l’intime, le sacré, l’invisible. Alors nous pourrions, dans un souci de déconstruire « l’image-carte » traditionnelle, imaginer une multitude de nouvelles cartes pour raconter un territoire, sa mythologie, ses émotions et ses histoires. Une multitude de cartes pour décrire ce qu’on pourrait nommer « les Territoires de l’Invisible ». Se réapproprier ce type d’images, les faire nôtres, c’est aussi se réapproprier son territoire, son histoire, à travers son propre regard. Il doit exister autant de cartes qu’il existe de réalités et de regards. Ceci est un projet d’atelier de création cartographique sonore, plastique et numérique en Seine-Saint-Denis.
 
Il s’agira de questionner les cartes qu’ils ont l’habitude de voir et sur lesquelles ils n’apparaissent pas ou peu, comme effacés. Puis de construire / inventer leurs propres cartes à l’aide de dessins, de logiciels, de sons et d’images. Nous avons tous connu des chemins / espaces que l’on a privilégiés au profit d’autres qui nous faisaient peurs ou nous inspiraient craintes. Ces notions de sensible apparaîtront alors sur ces nouvelles images.
 
L’intérêt sera de travailler à partir de cartes traditionnelles existantes ainsi qu’à partir de cartes numériques qui se multiplient sur les smartphones de tout un chacun et de les transformer pour faire apparaître l’invisible. Il s’agira  de transformer l’image pour y faire apparaître le regard de ceux qui les arpentent. Les participants utiliseront donc les outils de la création sonore (écriture / prise de son / montage) pour narrer un territoire. Ils utiliseront également les outils de ce qu’on appelle la carte mentale ou sensible qui se sont imposées comme les seules possibilités pour représenter un espace traversé d’affects. Aussi, ils utiliseront des outils de cartographie numérique libre, comme open street map, qu’ils pourront s’approprier et transformer.
 
L’objectif est donc d’inventer de nouvelles formes de cartes mélangeant papier et numérique et qui prendront voix via la création sonore. 
 
 
  
CARTE SENSIBLE DE SEVRAN
Au-dessus : étapes de travail / Ci-dessous : carte finale créée par la classe