MERCREDI 6 MARS - Eveil culturel et éducation au cinéma

Regards d’enfants, regards d’adultes

Accueillir les émotions pour accompagner les oeuvres

Alaska de Oxana Kuvaldina copyright : Studio A-film


  • Matinée 

Les tout-petits vont au cinéma (2-5 ans) : la place de l’adulte dans l’expérience cinématographique des tout‑petits en salle de cinéma

Un jeune enfant ne se rend pas seul au cinéma. L’adulte qui en a la charge (parent, professionnel.le de la petite enfance ou de l’éducation) a choisi de l’y emmener. Un.e programmateur.rice a sélectionné des films à son attention. Cette matinée aura pour objectif d’interroger la place de l’adulte auprès du jeune enfant lors de cette expérience sensible partagée, en lien avec le développement affectif, cognitif, émotionnel et social du tout-petit.
 

9h30 / CONFÉRENCE

L’enfant spectateur : à la découverte des mondes possibles

Le cinéma met les enfants en position d’observateurs, face à des contenus (souvent) fictifs, en contexte social. Chacune de ces composantes peut être vectrice d’apprentissage. Dès leur plus jeune âge, les enfants utilisent ce qu’il.elle.s observent à l’écran pour apprendre. Il.elle.s développent tôt des compétences pour distinguer la réalité de la fiction, et les appliquent aux films et images. Enfin, le cinéma peut être le support d’échanges réciproques entre spectateur.rice.s, permettant ainsi aux enfants d’apprendre des adultes et aux adultes d’apprendre à mieux comprendre le point de vue des enfants.
 
Par Olivier Mascaro, chercheur en psychologie du développement au CNRS. Il travaille sur les fondements sociaux de l’apprentissage, comme les mécanismes que les nourrissons et jeunes enfants utilisent pour se représenter leur environnement social et interagir avec autrui, notamment en contexte communicatif.
 

11h / TABLE RONDE

Programmer pour le très jeune public : que faire des craintes des adultes ?

À partir de la projection de plusieurs films qui peuvent inquiéter les adultes, du fait de leur sujet ou de leur forme, les intervenant.e.s et le public seront invité.e.s à échanger autour des émotions engagées par chacune des oeuvres. Regards croisés d’un exploitant de salle de cinéma, d’une professionnelle de la petite enfance et d’une professionnelle engagée dans un travail avec des parents.

Avec Clara Iparraguirre, déléguée générale d’Étonnant Cinéma. Elle mène des ateliers de programmation jeune public avec des parents et sera accompagnée de l’un d’entre eux (sous réserve).
Julie Latrille, directrice de la crèche départementale des Granges à Vitry-sur-Seine. Elle participe depuis 4 ans au projet Tout-petits au cinéma dans le Val-de-Marne.
Richard Stencel, programmateur jeune public du cinéma Les Toiles à Saint-Gratien.
 
Animée par Anne-Sophie Lepicard, autrice radiophonique et formatrice indépendante en cinéma.

  • Après-midi

Éducation à l’image : dispositifs scolaires, programmation et réception

Dans le prolongement des questions soulevées pendant la matinée, la réflexion portera sur la découverte de parcours de films par des élèves, enfants et adolescents, dans le cadre scolaire. Tous les films, bien que labellisés, sont-ils bons à programmer ? Qui est le mieux placé pour savoir quelles oeuvres peuvent toucher les publics jeunes d’aujourd’hui ?
 

14h15 / CONFÉRENCE

L’autocensure en question : une pluralité de regards

Patricia Garouste explorera les mécanismes de l’autocensure qui peuvent brider les professionnel.le.s en charge de la programmation des films à destination du jeune public lors de séances scolaires. Comment et pourquoi des facteurs individuels ou collectifs peuvent‑ils pousser les partenaires à mettre des oeuvres de côté ? Comment dépasser ces appréhensions pour accompagner des films qui seraient a priori difficiles à regarder dans un contexte précis ou sur un territoire donné ?
 
Par Patricia Garouste, psychologue de l’Éducation nationale, spécialiste des troubles du neurodéveloppement. Également formatrice, elle travaille en collaboration avec les parents et les équipes éducatives des établissements scolaires sur les besoins des élèves et des adultes qui agissent au service des enfants.
 

15h30 / TABLE RONDE

Co-construire et défendre une programmation exigeante

Dans le cadre des dispositifs d’éducation à l’image, structures culturelles, exploitant.e.s, enseignant.e.s et publics cibles sont amené.e.s à collaborer pour bâtir des programmations à partir d’un même catalogue. Comment font ces partenaires pour choisir ensemble des oeuvres ambitieuses et adaptées avec un objectif commun et assumé d’éducation artistique et culturelle ? Comment appréhendent-il.elle.s la réception de ces oeuvres par les élèves – plus jeunes et d’une autre génération –, par les parents et par les autres partenaires du dispositif, moins au fait des enjeux artistiques des films ?
 
Avec Aurélie Grenard, médiatrice et coordinatrice Collège au cinéma au cinéma Le Rio à Clermont-Ferrand.
Véronique Marquis, enseignante de lettres au collège Joséphine Baker à Saint-Ouen, professeure relais Collège au cinéma pour Cinémas 93.
Stéphanie Troivaux, responsable de l’éducation aux images en temps scolaire à l’Acap, pôle régional image des Hauts-de-France.
Un.e lycéen.ne impliqué.e dans le comité de programmation Lycéens et apprentis au cinéma des Hauts-de-France (sous réserve).
 
Animée par Anne-Sophie Lepicard, autrice radiophonique et formatrice indépendante en cinéma.