MERCREDI 4 NOV - DISCUSSION AVEC SOPHIE MARINOPOULOS

  • MATINÉE (10H - 11H)

Les tout-petits vont au cinéma 

Allez au cinéma, c’est bon pour la santé !


DISCUSSION

Une stratégie de santé culturelle au service du lien des parents et de leurs jeunes enfants 

avec Sophie Marinopoulos, psychologue-psychanalyste. 

discussion animée par Sarah Génot, chargée d’actions éducatives à Cinémas 93.

Si les propos sur les écrans sont depuis de nombreuses années passionnés, ils ont pour qualité de soulever la question de la place de l'écran dans la vie de nos enfants en matière d'éveil. Aussi, en dépassant l'expression binaire du « pour » ou « contre » l'écran, les débats à son sujet peuvent s’avérer riches d'enseignement si nous acceptons de nous en décaler pour construire une matière à éveil de qualité. En partant des besoins fondamentaux du jeune enfant dans les liens à son parent, nous interrogerons ensemble comment le cinéma peut être source de rencontre avec l’enfant, soutenir le partage d’expériences sensorielles, émotionnelles, imaginatives et langagières. 


> introduction
> questions des spectateurs
> ressources complémentaires


Introduction

En guise d’introduction, Sarah Génot rappelle le titre de cette matinée de réflexion dédiée aux tout-petits : « Allez au cinéma, c’est bon pour la santé ! ». Il se trouve que dans le contexte de crise sanitaire aigüe que nous traversons, ce titre apparaît cruellement d’actualité et ne constitue en aucun cas une provocation. Il incarne une idée du cinéma défendue par Cinémas 93, particulièrement s’agissant des très jeunes spectateurs : le fait de se rendre dans un lieu, une salle de cinéma, d’y être accueilli par des professionnels, programmateurs, médiateurs, agents d’accueil, projectionnistes, qui prennent soin de leurs spectateurs en choisissant des films et en imaginant des outils pour  accompagner les enfants et leurs familles à la rencontre de ces œuvres. Une conception du cinéma qui rejoint celle que défend Sophie Marinopoulos, l’invitée de cette matinée : la culture en ce qu’elle prend soin de notre relation à l’autre.

Sarah Génot présente la psychologue et psychanalyste Sophie Marinopoulos. Dans le rapport qu’elle a rédigé en 2019 pour le Ministère de la Culture, Sophie Marinopoulos développe le concept de « santé culturelle » et pointe la responsabilité des écrans, et du numérique en général, dans ce qu’elle nomme la « malnutrition culturelle ». Elle établit par ailleurs de manière affirmée et inédite que le cinéma n’est pas un écran comme les autres. Parmi les préconisations du rapport, on peut citer la préconisation n°6 : « La mission préconise de reconnaître le cinéma pour le tout-petit comme une nourriture culturelle, et d’encourager la recherche sur la relation entre éveil culturel, image cinématographique, développement de l’enfant et effet sur le lien parent-enfant. »

© Sophie Marinopoulos

Le rapport met ainsi en lumière le travail mené sur le terrain depuis des années par les professionnels de l’éducation à l’image et de la médiation cinématographique, et légitime enfin le fait que le cinéma participe à l’éveil culturel et artistique des très jeunes enfants, une place qui ne va pas de soi. Pour Cinémas 93 c’est un tournant important. Il apparaissait donc nécessaire de faire entendre la parole de Sophie Marinopoulos, et de susciter des échanges sur cette question.

Dans ce contexte où les écrans font écran, comment Sophie Marinopoulos en est-elle venue à élaborer ce concept de « santé culturelle » ? Comment envisage-t-elle le cinéma dans cette réflexion, et est-il possible de définir ensemble les conditions d’une stratégie commune pour que le cinéma participe de plus en plus à l’éveil culturel des jeunes enfants dans ce lien avec les parents si fondamental pour elle ? Telles sont les questions qui vont guider la réflexion au cours de cette matinée.

Sophie Marinopoulos prend la parole. Elle remercie Sarah Génot de l’avoir invitée à participer à cet événement qui, ainsi maintenu en dépit des difficultés liées au contexte sanitaire, montre à quel point la culture est un besoin.

Elle revient sur la genèse de son travail. En tant que soignante, elle s’intéresse avant tout aux relations familiales et au développement du très jeune enfant. Elle et son équipe accueillent des parents avec leurs enfants au sein d’un lieu qu’elle a fondé et qui existe maintenant un peu partout en France, Les Pâtes au Beurre. Les visites y sont gratuites, anonymes, sans limite d’âge, ouvertes aux parents seuls ou avec leur enfant. Dans ce contexte, elle a pu observer un mal-être grandissant dans les relations familiales et dans le développement des tout-petits. Jugeant la situation inquiétante, elle a sollicité Françoise Nyssen, alors Ministre de la Culture, pour mettre en valeur la place de la culture comme outil d’amélioration de la santé des tout-petits et de rétablissement du lien avec leurs parents. Madame Nyssen lui a donc commandé un rapport sur la question.

Dans ce rapport, Sophie Marinopoulos argumente sur la nécessité de prendre soin de la culture. La santé est en effet principalement tournée vers le corps, et non sur la relation (à soi, à l’autre). Or, en tant qu’êtres humains, nous naissons dans un lien de dépendance envers un autre que soi. C’est dans la relation que l’on s’éveille et que l’on grandit. La relation à l’autre fait partie d’un « processus d’humanisation », dans lequel la culture tient une place fondamentale. La culture des humains est une culture de récits, qui s’exprime à travers les arts. Ce qui s’exprime dans les débuts de la vie s’exprime aussi dans la relation aux arts : avant de prendre son envol, il faut la médiation d’un autre. Il faut prendre soin de l’enfant, et plus précisément de l’enfant en relation avec ses parents, qui sont ses premiers interlocuteurs. C’est ce lien entre enfant et parents qui est essentiel, car sans ce lien, pas d’éveil, et sans cet éveil, difficile de mettre en œuvre notre idéal d’une société pacifiée, où chacun prend soin de soi et des autres. La santé est aussi culturelle

L’art prend de nombreuses formes, et dans ce contexte, il est apparu à Sophie Marinopoulos que le cinéma n’était pas suffisamment « parlé ». La place des écrans dans nos vies a fait l’objet d’alertes et de mises en garde, mais on a oublié de réfléchir plus précisément à la nature des écrans. On n’a pas su établir de distinction entre l’écran porteur d’échange et de rencontre que peut être le cinéma, et l’écran qui, à l’opposé, prive de la relation à l’autre. Souvent, l’écran est ainsi utilisé pour « faire écran » : c’est une manière d’isoler l’enfant du monde extérieur. Le rapport de Sophie Marinopoulos demande donc de dissocier l’« écran privation » de l’« écran partage », proposition esthétique, langagière, culturelle.

La société d’aujourd’hui nous pousse à aller vite, trop vite, et à priver les enfants d’expériences sensorielles fondamentales, qui les aident à donner sens au monde, à faire naître des émotions et conduisent au langage. Nos enfants vivent dans une société d’opulence, et pourtant ils sont guettés par ce qu’on peut appeler une malnutrition culturelle. L’éveil culturel et artistique est essentiel car il invite à un ralentissement, à prendre le temps et ainsi « gagner le temps de l’enfance ».

Ce rapport est à la fois un message d’alerte et d’espoir. Aujourd’hui, il existe, et sa publication a été soutenue par les artistes, les associations culturelles, au sein du Ministère de la Culture également – des soutiens précieux, car défendre le tout-petit dans sa citoyenneté culturelle n’est pas si simple, encore aujourd’hui.

© Forest - Katy Wang

Sarah Génot souligne le fait que dans les cinémas, les projets et propositions culturelles les plus construites le sont avec des structures collectives comme les crèches, les lieux d’accueil et pas forcément directement avec les familles qui sont par définition plus difficiles à saisir que le public que l’ont dit « captif ». Par ailleurs l’offre proposée par l’industrie cinématographique est telle que les parents se retrouvent vite perdus. Tout l’enjeu réside dans le fait de proposer des programmes adaptés aux tout-petits, mais aussi de valoriser les actions qui incitent les familles à se saisir de ces propositions. Il y a aussi un travail de transmission à faire auprès des parents pour qu’ils soient vigilants dans leurs choix. Comment aborder ce sujet avec les parents ? Celui de leur responsabilité sur le choix des contenus, le choix des écrans…

Sophie Marinopoulos confirme. Il y a en effet une éducation populaire à faire autour des écrans, afin que les parents puissent s’approprier le cinéma. Pour la plupart des parents, l’écran est associé à une activité qu’il faut limiter dans le temps, et non à un moment de partage. Un travail d’accompagnement (de sollicitation, d’invitation) est donc nécessaire pour que les parents comprennent ce que peut être le cinéma pour les tout-petits : pas un moment qui sert à les occuper, mais un moment qui les fait grandir, leur permet de s’approprier des récits pour progresser dans leur propre récit.

Si par exemple une projection est organisée dans une crèche, il peut être judicieux de prévenir les parents en amont, de leur donner des détails sur ce qui va se passer, de leur parler du choix qui a été fait – une façon de faire prendre conscience du fait de choisir. Aujourd’hui les parents ont bien du mal à discerner, car on ne leur en laisse pas le temps. Il est nécessaire de faire un travail informatif qui passe par la parole et le récit. L’incitation a quelque chose de forcé ; l’invitation est intéressante.

Il faut inviter les parents à prendre en compte la réalité de cet éveil en parlant, en expliquant, comme on le fait pour les questions de nutrition ou de sommeil. Un tout-petit a besoin de cette culture des mots, qui peut être portée de multiples façons. « Santé culturelle » : l’expression est forte, justement dans le but de faire comprendre qu’il s’agit d’une nécessité.

On parle souvent de stimulation, et non d’éveil. On ne fait pas écouter de la musique aux enfants pour qu’ils deviennent des virtuoses ; on cherche à les éveiller dans leur être intime. Le cinéma, lui, serait presque le terrain d’un combat, celui contre la diabolisation de tous les écrans.

Sarah Génot évoque la salle de cinéma comme lieu de socialisation qui permet de rompre la solitude des enfants face aux images souvent induite par d’autres types d’écrans. Sophie Marinopoulos donne l’exemple des voyages en train : on donne un écran à l’enfant pour qu’il ne fasse pas de bruit ; on le livre, seul, à des images. Sarah Génot renchérit : au contraire, dans la salle de cinéma, l’enfant n’est pas face à un flux d’images, il est pris dans un moment de partage, dans une expérience collective. Elle interpelle Sophie Marinopoulos et les participants à la matinée sur le fait qu’il est nécessaire de faire émerger la spécificité du cinéma dans le débat sur la dangerosité des écrans.

Sophie Marinopoulos s’arrête sur ce mot, « émerger », qui lui semble intéressant. Aller au cinéma implique un mouvement, la promesse d’une rencontre : en soi, c’est déjà un récit, initié par la personne qui emmène l’enfant. C’est une manière d’inscrire de la croissance chez l’enfant, de porter de l’imaginaire et de la pensée : on met des mots sur ce qu’on va aller voir, on les partage, puis on s’installe, on constate qu’il y a des pairs autour de soi, d’autres enfants et d’autres adultes, et ensuite, après la projection, on dit quelque chose de ce qu’on a vu. C’est une expérience d’une grande richesse sur le plan de la pensée, du langage, de l’imaginaire, de l’émotion. C’est important que le parent puisse partager une telle expérience avec l’enfant. On le fait avec les livres, il faut le faire aussi avec le cinéma.

Ce qui est alarmant, c’est que nos enfants sont habitués à être livrés à l’écran, dans un moment de solitude et non de partage. Notre société conduit à cela. Il n’y a rien qui concerne l’éveil culturel dans les carnets de santé. Aucun message n’est transmis sur l’existence d’écrans « vertueux ». C’est un défi passionnant : cette difficulté à faire la distinction dans la nature des écrans doit nous inviter à nous dépasser, à inventer des moyens de transmettre cet impératif de la santé culturelle. 

© Ollie’s Forest  - Reina Kanemitsu

Questions des spectateurs

De nombreuses municipalités mènent des campagnes anti-écrans et renoncent à encourager les crèches à venir au cinéma. Comment, dans ces cas-là, convaincre les élus ?

Sophie Marinopoulos répond. Dans ces cas-là, il est clair qu’il manque une voix au débat : celle des professionnels de l’éducation aux images. Soit qu’elle n’a pas été entendue, soit qu’elle n’a pas été prononcée. Le résumé du rapport rappelle à la fois la dimension nocive et la dimension constructive de l’écran : en cas de campagne anti-écrans dans une municipalité, il faudrait immédiatement apporter ce complément d’information, pour faire avancer la discussion.

À partir de quel âge commencer cet accompagnement aux images ? Dans quel cadre, sachant que les salles de cinéma sont interdites aux enfants de moins de 2 ans, et déconseillées jusqu’à 3 ans ?

Sophie Marinopoulos : Ce n’est pas l’âge qui compte, c’est l’expérience. Il y a de grands lecteurs de 2 ans et de petits lecteurs de 5 ans. Quant aux restrictions des salles de cinéma, elles sont valables pour les séances tous publics, mais pas pour celles qui sont spécialement programmées pour les tout-petits. Un cinéma qui organise une projection pour les tout-petits peut prendre en compte l’âge de l’enfant de manière à ce qu’il puisse partager une expérience de quelques minutes avec son parent.

Quels chemins peut prendre l’information pour sensibiliser les parents ? Peut-on imaginer en aval de la sortie au cinéma des actions sur d’autres supports ?

Sophie Marinopoulos : L’association de différents supports et formes est toujours une piste intéressante. L’enfant a dès la naissance une appétence à la communication et au récit, qui le rend sensible à tout ce qu’on pourra lui proposer.

Pour informer, on peut penser à cet outil évoqué plus haut, le carnet de santé, qui permet de diffuser une information pour tous au niveau national. On y a inscrit des mises en garde sur d’autres questions, les bébés secoués par exemple. Ne pourrait-on pas, de la même manière, informer sur la santé culturelle ?

Certaines municipalités, associations, se chargent de ce travail de prévention et d’information. Mais les politiques locales doivent aller plus loin dans ce sens.

Les lieux d’accueil parents-enfants sont également propices à la sensibilisation. Sophie Marinopoulos prend l’exemple des Pâtes au Beurre, le lieu d’accueil qu’elle a créé il y a 21 ans. Dans ce type de lieux, on voit souvent l’affiche 3-6-9-12, qui guide les parents sur la manière d’intégrer les écrans dans le quotidien des enfants. Le problème est que cette affiche ne donne des écrans qu’une image univoque. Il faudrait donc se rendre dans ces lieux d’accueil, pour communiquer sur ce que peut être le cinéma.

Cela passe aussi par des choses simples comme le dialogue, les récits d’expérience, le bouche à oreille. C’est un long travail qui peut se faire à bien des échelles et chacun, à son endroit, peut faire avancer la pensée collective. L’important est de mettre les enfants en mouvement, de susciter un élan vers la rencontre, car il n’y a plus de temps à perdre.

Dans son rapport, Sophie Marinopoulos accorde une place importante aux « initiatives inspirantes » : elles ouvrent à la créativité et aident à conceptualiser la question du développement des tout-petits.

Comment faire pour ne pas culpabiliser les parents ?

Sophie Marinopoulos : Les responsables ne sont pas à chercher chez les parents, mais dans la société qui ne les soutient pas. C’est quelque chose qu’elle constate dans sa pratique quotidienne de thérapeute : les parents sont en difficulté. Il ne s’agit donc pas de les culpabiliser mais de les éveiller, afin qu’ils puissent prendre le temps qu’il faut, et devenir eux-mêmes porteurs de message. Qu’est-ce que cette société qui fait croire aux parents que les enfants dérangent, qu’ils font trop de bruit ? C’est nous tous, autant que nous sommes, adultes, qui sommes en cause. 

Sarah Génot note que ce travail peut se faire par étapes, et à travers différents lieux. Des liens peuvent être créés entre différentes structures d’accueil au niveau local. À Cinémas 93, Xavier Grizon met en place des parcours de formation au sein des crèches. Cela peut agir comme un révélateur, donner envie aux parents, qui auraient assisté à une restitution par exemple, d’aller vers la salle de cinéma dans un second temps. Une fois que l’expérience est connue, elle peut faire l’objet d’une demande. On le voit avec les enfants qui après avoir découvert un film en salle, vont demander à le revoir à la maison, encore et encore.

Peut-on imaginer intégrer la notion de santé culturelle dans les études de médecine ou de santé ?

Sophie Marinopoulos : C’est une des préconisations du rapport. L’idée de santé culturelle doit être intégrée dans la formation des professionnels de l’enfance et de la famille, et les médecins doivent faire partie de cette démarche. Le professeur Jean-François Mattei, ancien Ministre de la Santé, a approuvé cette idée. Il a proposé de mettre en place, une fois par an, une consultation longue dans le parcours de santé des enfants, qui permette dans un cadre médical d’aborder la question de l’éveil culturel avec les enfants et leurs parents.

Le rapport note également des inégalités territoriales dans les initiatives proposées sur le sujet. Il demande la mise en place d’un système permettant d’enquêter, de recueillir les expériences réalisées. Le but étant que, quel que soit le lieu où ils vivent, tous les enfants puissent bénéficier d’un éveil culturel et artistique.

Pour conclure, Sarah Génot présente le Guide numérique Les tout-petits vont au cinéma dont Nadège Roulet, programmatrice, médiatrice et formatrice spécialisée dans la transmission du cinéma auprès du jeune public, a coordonné la rédaction. Après huit éditions de Journées professionnelles et de matinées dédiées à l’éveil culturel cinématographique des tout-petits, Cinémas 93 propose un outil synthétique qui fait état de la recherche et des pratiques actuelles. Son objectif est d’articuler une parole scientifique avec les actions de terrain, et de valoriser celles-ci. Ce guide est réalisé avec l’aide de la DRAC Ile-de-France. Il est destiné aux professionnels de la culture et de la petite enfance, ainsi qu’aux parents. Ses modalités de diffusion, en cours de réflexion, intègreront les questions abordées durant cette matinée, pour toucher notamment les familles et faire en sorte que le guide soit un outil de sensibilisation à leur attention.

Elle évoque également le programme de courts-métrages Drôles de lumières, élaboré en collaboration avec des professionnelles de crèches et le Service départemental des crèches, qui devait être présenté en complément de cette discussion, en même temps qu’un outil de médiation imaginé par les salles de cinéma, « une lanterne vraiment très magique », une boîte renfermant toutes sortes d’images et de promesses de films.

Enfin, Sophie Marinopoulos mentionne le livret bleu qui a été édité conjointement à son rapport. Ce livret, qui peut être envoyé sur demande par le Ministère de la Culture, offre un résumé illustré des différentes préconisations du rapport.


> RESSOUrces complémentaires <


> LA VERSION PDF DE LA RESTITUTION 2020 <