VENDREDI 6 NOV - DISCUSSION

  • MATINÉE (9H30 – 12H)

Question d'exploitation cinématographique

Les salles indépendantes art et essai se réinventent face à la crise

En partenariat avec l’AFCAE (Association française des cinémas art et essai) et Europa Cinemas


DISCUSSION

Les cinémas restent « ouverts » pendant la crise. Regards européens

Au premier semestre 2020, la pandémie a conduit à la fermeture inédite de l’ensemble des salles de cinéma, en France comme dans le reste de l’Europe. Ici et ailleurs, les exploitants ont alors multiplié les initiatives pour garder le lien avec leurs publics. Trois exploitants du réseau Europa Cinemas partagent les pratiques, les synergies, les collaborations mises en place afin de faire vivre leurs salles en fonction des réouvertures et des re-fermetures, et de maintenir le désir d’une expérience collective de cinéma.

Frédéric Cornet, directeur du cinéma Les Galeries à Bruxelles (Belgique)
Elise Jalladeau, directrice du festival de Thessalonique et des cinémas Olympion et Warehouse (Grèce)
Ramiro Ledo, exploitant et distributeur, DUPLEX Cinema à Ferrol et NUMAX Distribución (Espagne)

Discussion introduite par Claude-Eric Poiroux, directeur général de Europa Cinemas et animée par Vincent Merlin, directeur de Cinémas 93. 


> Introduction
> Préambule
> Discussion
> Questions des spectateurs
> Ressources complémentaires


Introduction

Vincent Merlin, directeur de Cinémas 93, introduit cette matinée de réflexion consacrée aux problématiques de l’exploitation. Le fait que les Journées professionnelles soient proposées en ligne cette année résonne tout particulièrement avec la question qui est à l’ordre du jour. Dans les nouvelles conditions imposées par la crise sanitaire et ses soubresauts, comment les salles indépendantes font-elles pour garder le lien avec les publics et se réinventer ?

Au premier semestre de l’année 2020, la pandémie a conduit à une fermeture inédite des salles de cinéma. Ici et ailleurs, les exploitants ont multiplié les initiatives pour garder le lien avec leurs publics, préparer la réouverture et redonner l’envie d’une expérience collective de cinéma. En France, bon nombre de ces initiatives ont été relayées par les réseaux sociaux ou la presse professionnelle, mais qu’en a-t-il été dans d’autres pays d’Europe ? Comment les salles se préparent au second confinement qui se met en place en ce moment ? Sont-elles aujourd’hui mieux armées ?

 

Préambule

Claude-Eric Poiroux, directeur général d’Europa Cinemas, prend la parole en préambule de cette discussion qui fait intervenir trois exploitants du réseau Europa Cinémas : Frédéric Cornet à Bruxelles, Elise Jalladeau à Thessalonique et Ramiro Ledo à Saint-Jacques de Compostelle. Il remercie Vincent Merlin de donner ainsi une dimension européenne aux Journées professionnelles de Cinémas 93, avant d’exposer les actions mises en place par Europa Cinemas au cours de cette année particulière.

En tant qu’exploitant lui-même (le cinéma Les 400 coups à Angers), Claude-Eric Poiroux a dû arrêter son activité. Europa Cinemas a rapidement fait connaître la situation des salles de cinéma à la Commission européenne par le biais d’un rapport qui a été suivi d’effets. Dès le mois de juin, un soutien de 5 millions d’euros a été apporté aux salles du réseau. Certes la Commission européenne soutient les salles depuis 30 ans, mais sa réactivité montre que la DG Connect, par nature plutôt axée sur le numérique, mesure l’importance des salles dans l’économie du cinéma. L’absence soudaine d’activité des salles de cinéma a été perçue comme un vrai signal d’alerte. Où est le cinéma européen s’il n’est pas sur les écrans des salles ?

Parallèlement, dès le mois de mars, Europa Cinémas a mis en avant les initiatives des exploitants de son réseau. De fait, l’activité pendant ces trois mois de confinement a été assez intense, essentiellement centrée sur le maintien du lien avec le public. C’est la perpétuation d’un savoir-faire qui s’est opérée grâce aux réseaux sociaux et à des initiatives nouvelles. Europa Cinemas a répertorié ces actions afin de mesurer la capacité des salles de cinéma à émettre des messages et à être entendues, même lorsqu’elles ne peuvent pas projeter. Claude-Eric Poiroux a signé une tribune dans ce sens dans Le Film Français, intitulée « Fermés mais ouverts ! ».

Il s’agit maintenant de regarder ce qui peut ressortir de cette crise, ce qu’elle peut nous apprendre ou nous faire découvrir.

La troisième édition de la Nuit du cinéma européen (European Cinema Night) devait se tenir ce mois de novembre dans certaines salles du réseau dans plus de 70 villes d’Europe. Pour la maintenir, une grande partie des exploitants sont en train d’expérimenter le concept de la salle virtuelle. Car la salle de cinéma peut trouver des alliées dans certaines plateformes comme Mubi, la Cinetek, ou d’autres en Espagne, en République tchèque, en Norvège, qui ont développé une éditorialisation en lien avec les salles d’Europa Cinemas. C’est une des découvertes que cette crise fait émerger. Programmer un film à une heure donnée, non pas dans une salle mais sur des écrans domestiques, peut aussi relever du métier d’exploitant. Pour le futur, c’est la salle qui reste le meilleur endroit pour découvrir ensemble des films, mais il est nécessaire de prendre en compte ce qui pourra aussi se passer en ligne.

L’avenir est également lié au jeune public : les exploitants l’ont bien compris et le développement de cette activité reste au cœur des préoccupations du réseau, notamment à travers les innovation labs qui se tiendront (en ligne) à l’occasion des prochains festivals de Thessalonique et de Séville. L’activité en ligne peut aider les salles à se rapprocher de nouveaux spectateurs.

Il s’agit d’être optimistes et des signaux permettent de l’être. La reprise de l’activité des salles au début de l’automne a été pleine d’enseignements et a montré que le public reprenait le chemin des salles assez rapidement. La diversité de la programmation offerte par les salles indépendantes est une force que n’ont pas celles qui sont soumises à la diffusion des blockbusters américains. Certains films ont ainsi bénéficié de plus de temps et d’espace pour exister. C’est un signe encourageant qui témoigne d’une capacité à attirer par la diversité.

Certes, la France a la chance d’avoir une cinématographie nationale puissante, mais ce n’est pas forcément le cas dans les autres pays. Certaines salles ne se relèveront pas de la crise, ou en sortiront très fragilisées. Mais si les salles s’affaiblissent, c’est le cinéma européen qui est perdant.

 

Discussion

1ères fermetures (printemps 2020)

Elise Jalladeau ouvre la discussion en partageant son expérience en tant que directrice du Festival du Film de Thessalonique. Ce festival est une institution qui comprend deux festivals, deux cinémas regroupant 4 écrans, un musée, une cinémathèque… Aussi, la manière dont elle et son équipe ont pu répondre à la crise n’est pas transposable à la majorité des salles de cinéma grecques, qui sont souvent des petites structures familiales. Le festival est doté d’une importante équipe qui leur a permis d’être immédiatement réactifs. 

Le Festival du Film de Thessalonique comprend deux festivals : un festival international de documentaire en mars, accueillant en moyenne 65 000 spectateurs, et un festival de longs-métrages en novembre, accueillant en moyenne 85 000 spectateurs. Le festival documentaire allait commencer lorsque le confinement a été annoncé le 5 mars dernier. Il a fallu prendre une décision : le festival a été immédiatement digitalisé pour sa partie professionnelle et la programmation des films repoussée à la fin du mois de mai. Le mois de mai arrivant, les salles n’ayant pas rouvert leurs portes, cette programmation (environ 220 films) a été à son tour digitalisée sur la plateforme Festivalscope, dédiée aux programmations non commerciales. L’opération a très bien fonctionné, avec 83 000 tickets vendus. En ligne, le ratio est d’environ 1,7 personne par ticket : le festival a donc à peu près doublé son public.

© Festival du Film de Thessalonique

40 % de ce public n’était jamais venu au festival, et les deux tiers habitaient en dehors de Thessalonique. 63 % avaient moins de 50 ans et seulement 9 % plus de 65 ans, ce qui est également une tendance nouvelle. Globalement donc, le festival en ligne a ouvert sur de nouveaux publics. Une hotline a été mise en place pour répondre aux problèmes techniques que rencontraient les spectateurs. En 10 jours, environ 2500 questions ont été traitées.

Pour soutenir cette activité, le festival de Thessalonique a eu la chance de pouvoir s’appuyer sur l’équipe renforcée qui était mobilisée pour mettre en œuvre le festival. Un travail particulier a été mené sur les réseaux sociaux et la chaîne Youtube du festival : mise en ligne de courts-métrages de la nouvelle génération du cinéma grec, commande de films et de séries avec contraintes, concours de réalisation à destination des enfants, y compris dans les camps de réfugiés… autant d’animations qui ont reçu d’excellents retours. La chaîne Youtube du festival compte aujourd’hui 8 000 abonnés, et 7 000 likes ont été gagnés sur les comptes Facebook et Instagram (qui comptent respectivement 90 000 et 24 000 followers), ce qui est important pour garder le contact avec le public et communiquer sur les nouvelles initiatives.

Frédéric Cornet rapporte son expérience aux Galeries, à Bruxelles, un cinéma qui compte 3 salles et un espace d’exposition, et dont l’entrée se trouve dans les Galeries royales Saint-Hubert, en centre-ville. La fermeture des salles, le 13 mars, est également tombée en plein festival. L’équipe était dans l’énergie de l’événement et a pu s’appuyer sur le travail déjà effectué pour rebondir. Les films dont les droits de diffusion avaient été acquis ont été mis en ligne gratuitement, avec l’accord des ayants droits. Certains de ces films ont été présentés à distance par leurs réalisateurs. Certaines séances ont ainsi enregistré jusqu’à 1300 spectateurs, alors que la plus grande salle des Galeries compte 212 places. L’objectif, au cours de cette période, était d’essayer de réduire le plus possible la distance sociale.

Ramiro Ledo témoigne de son expérience au Numax de Saint-Jacques de Compostelle, en Galice. Cette salle, créée il y a 5 ans, est un lieu de rencontres pluridisciplinaire (salle de cinéma, librairie, laboratoire graphique et vidéo, bar), un petit pôle culturel à lui seul, géré sous la forme d’une coopérative de 100 personnes.

Pour répondre à la crise, l’équipe a dû repenser les conditions salariales de la coopérative. Elle a également réagi grâce à la collaboration des abonnés et en offrant aux spectateurs un abonnement Mubi, grâce au concours d’Europa Cinemas. L’équipe a également mis en place sa propre plateforme de diffusion, Duplex Cinema, via Video on Demand, après avoir échoué à s’associer avec des plateformes existantes : c’était une manière de garder le lien avec le public et de continuer à offrir une programmation satisfaisante et éditorialisée. Mais cela nécessitait de négocier les films distributeur par distributeur et les résultats sont mitigés : seuls les films gratuits ont bien fonctionné. En revanche, sur les réseaux sociaux, le nombre de followers a doublé.

Ramiro Ledo fait part d’une autre initiative : A Contrerriente, un distributeur indépendant espagnol, a créé une salle de cinéma virtuelle qu’il a mise à disposition de plusieurs salles espagnoles, dont le Numax, sur la base d’un partage des recettes.

Ramiro Ledo a également participé à la formation d’un groupe de travail avec d’autres exploitants, qui a conduit à la création d’une association indépendante qui sera bientôt présentée au festival de Séville.

 

Réouvertures (été 2020)

Elise Jalladeau décrit les conditions dans lesquelles les salles de Thessalonique ont pu rouvrir au moment du déconfinement, à l’été 2020.

Il faut savoir qu’en Grèce, on voit les films en salle en hiver, et en plein air à partir du mois de mai. Lors du déconfinement, les salles qui ont rouvert étaient donc les « salles » de plein air. La soirée d’ouverture du Festival de documentaires, qui n’avait pas pu se tenir en mars, a donc eu lieu au mois de juillet : le film My Octopus Teacher a ainsi été projeté en première mondiale dans quatre salles de plein air de Thessalonique, louées par le Festival pour l’occasion. D’autres films ont été programmés en plein air durant l’été.

Puis, à l’automne, les salles ont fermé à Athènes. Les distributeurs ont donc cessé d’envoyer leurs films, contraignant les salles de Thessalonique à fonctionner avec des reprises de l’été. Cela a créé une redondance avec les salles de plein air, qui, ayant bénéficié d’une prolongation, étaient elles aussi toujours ouvertes et proposaient les mêmes films. On note par ailleurs que sur cette période, le public âgé n’est pas vraiment revenu. En revanche, dès qu’un événement spécial était organisé, le public, essentiellement jeune, est venu en nombre.

Au cinéma Galeries à Bruxelles, Frédéric Cornet et son équipe ont préparé la réouverture estivale en lançant une campagne de financement participatif, proposant aux spectateurs de préacheter leurs places. Une somme de 19 000 euros a ainsi pu être collectée, permettant de multiplier les animations autour des films projetés. Lors de la première semaine d’exploitation en juillet, la fréquentation était supérieure de 20 % à ce qu’elle était en juillet 2019, preuve que les spectateurs souhaitaient revenir. Cela a très bien fonctionné, jusqu’à ce que le port du masque devienne obligatoire à l’intérieur des salles.

Le cinéma Galeries organise par ailleurs aussi un festival en plein air pendant l’été, qui a été maintenu avec une jauge réduite et des présentations en visioconférence, en particulier lorsque certains intervenants n’ont pas souhaité se déplacer en raison de la crise sanitaire. Le bilan est positif : certaines séances ont dû être reprogrammées car tous les spectateurs ne pouvaient pas rentrer. Les films les plus confidentiels de la programmation sont ceux qui ont eu le plus de succès.

Globalement, l’été a été l’occasion de réalimenter le lien avec le public même si, de manière générale, ce sont les habitués qui sont revenus et dans une moindre mesure le public occasionnel qui préférait « sortir » au restaurant ou dans les bars. Cette reprise a également été rendue possible grâce à l’engagement des distributeurs qui a permis de continuer à faire exister une programmation riche et diversifiée.

 

2èmes fermetures (automne 2020)

À propos du second confinement, Frédéric Cornet note que, sur les questions de fermeture des salles et de distanciation sociale, beaucoup d’informations contradictoires ont circulé. Plusieurs enquêtes ont montré que les salles respectant les protocoles n’étaient pas des lieux de propagation du virus. Il semblerait donc que les décisions prises soient plus politiques que sanitaires. Et ce ne sont pas les mêmes en Flandres, en Wallonie et à Bruxelles.

Lorsque l’annonce de la nouvelle fermeture des salles a paru le 30 octobre dernier, il y a eu un boom de fréquentation. Cela montre une fois de plus que le public a besoin de la salle, de la richesse de programmation et des possibilités de contact qu’elle offre. Pour leur dernière séance, les Galeries ont projeté Cité de l’amour, de Patric Chiha : le public a applaudi à la fin de la projection et félicité les programmateurs pour leur choix. Les exploitants ont aussi besoin de sentir cette chaleur que peut communiquer le public, et qui donne un sens à leur travail.

© cinéma Galeries à Bruxelles

Ramiro Ledo explique qu’en Espagne, la situation des salles est différente selon les régions car les mesures de sécurité sanitaire ne sont pas décidées au niveau national. À l’heure actuelle, les salles de Galice sont ouvertes alors que celles de Catalogne, par exemple, sont fermées. Cela dit, l’ensemble de la profession fait face à une même incertitude : si les salles de cinéma ferment dans les grandes métropoles, les distributeurs vont cesser de sortir les films. L’enjeu le plus crucial est donc aujourd’hui de repenser l’interaction des salles avec les plateformes.

Elise Jalladeau précise que les salles de Thessalonique sont actuellement fermées. Il se trouve que le festival de novembre démarre en ce moment. L’équipe avait prévu de lui donner une forme hybride, mais cela n’est pas possible : comme le festival de mars, il est donc entièrement digitalisé. Il vient de commencer, avec des tickets vendus à 3 euros, et semble bien fonctionner.

Pour ces diffusions en ligne, les options choisies sont les suivantes : les films doivent être vus dans les 24 heures, la position des spectateurs est bloquée sur le territoire grec pour ne pas empiéter sur la carrière future des films, et le nombre de tickets par séance est limité (environ 400 pour le festival de mars, entre 150 et 800 pour le festival de novembre en fonction des négociations avec les ayants droits).

Une nouveauté par rapport au printemps : une application téléchargeable pendant le festival, qui va permettre de garder un lien avec le public en dehors du temps du festival, manière de capitaliser sur la mobilisation du public.

 

Questions des spectateurs

Un premier ensemble de questions est relayé, portant sur les partenariats qui ont été mis en place entre les salles de cinéma et les plateformes.

Frédéric Cornet détaille les modalités du partenariat des Galeries avec la plateforme Mubi, mis en place, tout comme au Numax de Saint-Jacques de Compostelle, grâce au concours d’Europa Cinemas. Ce partenariat, dont la forme était très libre, les a beaucoup aidés : la salle disposait de sa propre page sur la plateforme, accessible à ses abonnés, et pouvait puiser dans le catalogue de Mubi pour sélectionner des films en lien avec sa propre programmation, et éditorialiser cette sélection en guidant les spectateurs dans leurs choix. La plateforme Mubi s’est elle-même montrée très coopérative.

L’expérience a également été concluante pour Ramiro Ledo. Le partenariat avec Mubi leur a permis d’approfondir leur offre et de faire des liens entre les films proposés. Entre 60 et 70 % des abonnés du Numax en ont profité. Il serait intéressant qu’une telle collaboration puisse se poursuivre sous une autre forme à l’avenir, notamment en envisageant un partage de recettes.

Un deuxième ensemble de questions est relayé, interrogeant la possibilité de toucher de nouveaux publics via les festivals en ligne.

Pour Elise Jalladeau, il est évident que les festivals sont un lieu de sociabilité. Dans la mesure où ils ont lieu en ligne, il faut faire en sorte que le public puisse s’en emparer. Cela implique de travailler sur la communication, les espaces de discussion virtuels, les réseaux sociaux. Il est aussi important de conserver une dimension événementielle, en limitant les plages de visibilité des films et en organisant des rencontres avec les réalisateurs.

Pour Frédéric Cornet, lors du déconfinement, l’objectif premier a été de ramener le public vers la salle. Il n’a pas été question de prolonger la diffusion en ligne. Aujourd’hui, même si lui et son équipe s’apprêtent à participer à l’édition en ligne de la Nuit du cinéma européen, ils concentrent la plus grande partie de leurs efforts sur la réouverture des Galeries.

Ramiro Ledo conclut que, dans leur métier d’exploitants, la salle est évidemment fondamentale. Mais le numérique devient incontournable : l’enjeu est de réussir à proposer une offre en ligne tout en conservant une communauté locale.


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